Oraison funèbre prononcée par Mr NOUREDINE ABDEMOUMENE le jour de l’enterrement du camarade GRORGES ACOMPORA au cimetière de BOLOGHINE

Publié le par Moubadara24fevrier

 

 


" Chères sœurs, chers frères, chers amis, chers camarades,

Nous nous sommes retrouvés aujourd'hui pour accompagner ensemble un des notres à sa dernière demeure.

Georges Acampora avait 86 ans quand il s'est éteint à l'hôpital d’Ain En Naadja.
Ce digne fils de notre pays, ce fils de Bâb El Oued, est né à Bâb El Oued, il y a vécu, va y demeurer pour l'éternité.
  D’Algériea été sa patrie, dans le sens plein du terme et ses habitants étaient ses frères et sœurs.

Ce fils du peuple a commencé à travailler à 14 ans pour aider son père à ramener le pain quotidien.
Cet ouvrier tourneur a fait son chois dès son jeune âge: syndicaliste remarquable il mènera un combat incessant pour les droits des travailleurs,

il dirigera même une grève de 40 jours des travailleurs des tabacs de Bâb El Oued.
Il rejoindra juste après les rangs du Parti Communiste Algérien et deviendra un des dirigeants de la section de Bâb El Oued du PCA
C'est donc naturellement, au déclenchement de la guerre de libération nationale qu'il rejoindra les CDL (combattants de la libération

du PCA), puis il est fidaî au sein de l'ALN-FLN, après les accords FLN-PCA.
Arrêté il es affreusement torturé, puis condamné à mort. Après des années de prison à Serkadji , puis à la prison d'El Harrach, il ne sera libéré qu'à l'indépendance.
Il prend tout de suite sa place dans l'autre combat, celui de l'édification de l'Algérie:  il sera parmi les premiers volontaires qui iront

réparer les tracteurs des domaines abandonnés par le colons ou lancer le reboisement mémorable de l'Arbaâtache
Au sein de la protection civile, il fera un parcours exemplaire jusqu'au grade de lieutenant- colonel.
Dans son quartier de Bâb El Oued, le citoyen Acampora est à l'écoute de ses voisins, avec sa modestie légendaire. Ses voisins le

lui rendent bien: lui et  Juliette, so épouse, seront sous la tendre protection des habitants, même pendant les périodes les plus noires.
Georgeot avait plusieurs familles, d'abord celle de Bab El Oued, où il faut le rappeler, un jeune médecin du quartier donnera le nom à un

centre de la clinique inaugurée à Hammamet près d'Alger. Il  conservera sa famille du PCA, puis celle PAGS, celle de l'ALN-FLN, des anciens

condamnés à mort, celle de la protection civile qui a été à ces côtés jusqu'à l'ultime minute.
Toutes ces familles se sont retrouvées ensemble pour rendre hommage à Georges et Juliette Acampora le 29 octobre 2011 à la clinique de

Hammamet. Une c'érémonie pleine de fraternité et d'émotion.

Ce jour là, Georgeot tu n'as pas fais de discours. Devant l-insistance de tes amis pour dire un mot, une phrase, tu a rassemblé toutes tes forces

et ta voix pour dire les larmes aux yeux ta certitude : " TAHYA EL DJAZAIR"
Tu es parti un 11 février. Tu le sais bien, c'est aussi un 11 février, à lère coloniale Mohamed Ouenouri, Mohamed Lakhnèche et Fernand Yveton

ont été guillotinés. L'année dernière en février, dans ce même cimetière, devant la tombe de Fernand Yveton tu a dit " à quoi ont servi ces exécutions

barbares, puisque, malgré çà nous avons arraché l'indépendance"

Cette année nous nous préparons à célébrer le cinquantième anniversaire de cette indépendance.
A cette occasion, nous rendrons hommage à toutes les filles et fils de l'Algérie, qui comme toi,, à travers les millénaires, les siècles et les années,

à travers l'histoire , ont résisté, combattu, libéré et construit notre pays.
Avec toi nous dirons encore:

"TAHYA EL DJAZAIR"

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